temps de lecture: 6 mn

L’histoire d’amour entre la France et le Manga

A l’approche de la Japan Expo qui démarrera le 4 Juillet, l’histoire d’amour entre la France et le Manga n’a jamais été si forte qu’aujourd’hui. Démarrée dans les années 80 par l’apparition des animes à la télévision, les fans de Dragon Ball Z, des Chevaliers du Zodiaque, d’Olive et Tom sont encore bien présents, quelques années en plus mais avec une passion intacte.

Un engouement pour les Mangas, les produits dérivés et autres goodies sous licence qui font de la France le second plus gros consommateur de bande dessinée japonaise après… le Japon mais devant les Etats Unis. Quelques éléments qui permettent de comprendre pourquoi la France raffole tellement des créations des Mangakas japonais.

Et un jour naquit la Japan Expo

La Japan Expo c’est cet évènement mondialement connu qui regroupe tous les amateurs de pop-culture, de japanimation, de cosplays, en bref, la grande messe du fan de Manga. A la recherche de la dernière figurine Dragon Ball Super Broly ou simplement venu admirer les magnifiques cosplay représentant les plus fameux héros du moment, les occupations sont sans limite à la Japan Expo. Et pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi. Apparu en 1999, elle est devenue avec le temps la plus grande convention en France et s’est même exportée au Etats Unis. Cette année, de nombreux invités connus dans le milieu sportif, artistique japonais seront présents comme la catcheuse Hibiscus Mii ou l’illustrateur de cartes Pokemon le plus prolifique de tous les temps : Mitsuhiro Arita.

La France : Consommateur de Manga

En 2018, le Manga a connu à nouveau une croissance à deux chiffres de son volume de vente avec 11% de croissance. C’est une BD sur trois vendue en France sur l’année passée ! Ce bond phénoménal s’explique par l’attrait de nouveaux genres comme le Seinen et le Shojo qui démontre d’un réel engouement. Au rang des mangas les plus vendus l’année dernière en France, on retrouve l’indéboulonnable One Piece en première position suivi de deux « nouveautés », My Hero Academia et Shingeki no Kyojin, connu ici sous le nom de l’Attaque des Titans. C’est la grande force du Manga, sa capacité à se renouveler très rapidement et à proposer un grand nombre de licences à succès, décliné en animes puis en goodies.

Le produit dérivé Manga : Véritable booster

S’il y a un domaine où les japonais sont passés maître, c’est bien dans la gestion des produits dérivés et goodies qui accompagnent chaque sortie d’un nouveau manga à succès. C’est d’ailleurs bien naturel, eux-même sont extrêmement friands de figurines, de peluches et farouches collectionneurs de tout ce qui touche à leurs héros préférés. Des licences comme Dragon Ball Z, Naruto ou One Piece dispose d’une longévité incroyable. Chaque année, de nouveaux produits dérivés sont crées pour satisfaire l’appétit des collectionneurs. Par exemple, une figurine One Piece Luffy, le héros du manga, peut se voir décliner en dizaines de modèles sur une seule année. Bandai et Banpresto à eux deux sont les plus grands pourvoyeurs de statuettes One Piece via des gammes comme Figuarts Zéro ou BWFC.

La France : Source d’inspiration des mangakas

Ce n’est pas une nouveauté, les créateurs de mangas puisent une grande part de leur inspiration dans la culture populaire européenne. Black Butler place son histoire dans une Angleterre de l’époque victorienne où s’affrontent les forces surnaturelles. Mais la France n’est pas en reste, les japonais étant très intéressés par la période de Louis XIV mais également par la révolution industrielle du 19e siècle. Le comte de Monte Christo d’Alexandre Dumas et les Misérables de Victor Hugo ont par exemple connu leur adaptation version manga. Les japonais se représentent souvent le français comme le bel inconnu romantique et il n’est pas rare de voir ce genre de personnage dans les mangas.

La France, pays de la bande dessinée, mais également du Manga

Chose étonnante, de nombreux dessinateurs et illustrateurs français se lancent dans le manga. Et cela donne lieu à un manga version française qui vaut le détour. C’est le cas de Romain Lemaitre, dessinateur de manga français qui présente cette année sa série Everdark. Le phénomène n’est pas isolé puisque l’on peut citer Pen Dragons ou City Hall parmi les mangas français incontournables.

La passerelle culturelle entre le Japon et la France est loin de se fermer, bien au contraire ! En tant que second pays du manga, la culture japonaise et la japanimation en France a de beaux jours devant elle d’autant plus que l’histoire d’amour est réciproque, de quoi laisser présager de nouvelles pépites à lire ou à regarder sans modération !

0%